Hausse de 0,9 % des ventes résidentielles en juillet
Les ventes résidentielles réalisées à l'échelle nationale ont augmenté de 0,9 % de juillet à août, marquant une quatrième hausse mensuelle de suite, selon les données de l'Association canadienne de l'immeuble. Les ventes se sont accrues dans près de la moitié de l'ensemble des marchés locaux grâce aux gains réalisés principalement dans le Grand Toronto ainsi qu'à Montréal et à Edmonton. Si l'on compare à l'an dernier, les ventes réelles ont baissé de 3,8 %, surtout sous l'effet des baisses notées dans les grands centres urbains de la Colombie-Britannique.
— La Presse canadienne
Le promoteur immobilier à qui l'on doit la tour à vocation multiple L'Avenue, face au Centre Bell, refait le coup avec le projet Victoria sur le Parc, au Square Victoria. Les 400 unités de copropriété seront mises en vente le mois prochain.
La tour Victoria sur le Parc/700, Saint-Jacques comptera 58 étages et culminera à 200 mètres, la hauteur maximale permise par le zonage. Elle comprendra 400 condos, des bureaux et des commerces. « Ce sera quasiment comme L'Avenue », reconnaît Anthony Broccolini, chef de l'exploitation de l'entreprise familiale.
La Presse a rencontré Anthony Broccolini et son père John, chef des opérations, au siège social de la société, route Transcanadienne, à Kirkland, hier matin.
Victoria sur le Parc fait partie d'un ensemble de trois tours placées côte à côte qui s'élèveront rue Saint-Jacques, tout juste à l'est du boulevard Robert-Bourassa. Les trois composantes sont la tour mixte Victoria sur le Parc, le futur siège social de la Banque Nationale et la tour résidentielle de 35 étages du 628, rue Saint-Jacques.
« Le 628 s'est très bien vendu avec seulement 8 logements invendus sur 250, dit Anthony Broccolini, 36 ans. Ça fait environ un an qu'on a lancé les ventes au 628. L'accueil avait été bon au lancement, l'automne passé. C'est notre intention de faire la même chose avec Victoria sur le Parc. »
Le marché des acheteurs devrait se montrer aussi réceptif pour les condos de Victoria, selon lui. « On n'a jamais vu l'économie montréalaise aussi forte que maintenant. Beaucoup de gens déménagent à Montréal. Ensuite, quand on regarde le nombre de projets de copropriétés, il n'y a plus beaucoup de grands projets qui sont actuellement à l'étape de la mise en vente. »
Vers un autre fonds d'investissement
Broccolini est une entreprise familiale fondée il y a près de 70 ans par Donato Broccolini, grand-père d'Anthony. D'abord actif dans la construction comme entrepreneur général, le groupe a ajouté la corde de la promotion immobilière en 1998.
Les affaires se sont envolées à partir de 2007 quand la famille a créé un premier fonds d'investissement. « On a eu un très bon succès, dit John Broccolini, 60 ans. Le fonds nous a donné l'opportunité d'acheter des terrains et de réaliser des projets de plus grande envergure. On est rendus à notre quatrième fonds. On est en train de discuter le cinquième fonds d'investissement. »
L'argent des fonds a notamment accéléré l'implantation de la famille en Ontario, permettant à cette dernière de se constituer rapidement une banque de terrains dans la région de Toronto.
Aujourd'hui, le groupe emploie 300 personnes dans ses bureaux de Montréal, Toronto et Ottawa.
Ces dernières années, les revenus ont tourné autour de 500 millions par an, chiffre qui montera à 600 millions au cours des prochains exercices financiers. Le groupe possède des terrains d'une superficie de 8 millions de pieds carrés à Toronto et de 7 millions de pieds carrés dans la région montréalaise, avec une concentration dans l'île.
En fait, le nom Broccolini est omniprésent le long de la Transcanadienne dans le West Island. À Kirkland, par exemple, la société est copropriétaire avec Magil Laurentienne des anciens laboratoires de Merck, qu'elle a renommés quartier Évolution. Elle détient aussi depuis l'an dernier 50 % du Centre RioCan, où le Réseau express métropolitain (REM) installera une gare.
S'adapter à la dynamique
Mais, et le déménagement de la brasserie Molson à Longueuil en constitue une preuve récente, l'avenir des usines et des centres de distribution se trouve clairement hors de l'île. On a d'ailleurs vu le promoteur concurrent Divco acquérir plus tôt cette année de vastes terrains à Varennes, sur la Rive-Sud.
Broccolini s'adapte lui aussi à la dynamique. Il a signé des partenariats avec Triovest, à Vaudreuil-Dorion, pour le parc d'affaires Quarante30 (3 millions de pieds carrés) et avec Alta pour le parc industriel éponyme à Coteau-du-Lac (environ 20 millions de pieds carrés). Quant à son portefeuille d'immeubles, qui s'élève à presque 6 millions de pieds carrés, il aura bientôt comme joyau la nouvelle Maison de Radio-Canada, actuellement en construction.
Le télédiffuseur public sera en effet locataire à long terme chez Broccolini. Outre la Maison de Radio-Canada, les Broccolini mènent de front pas moins d'une douzaine de chantiers cet automne, parmi lesquels la fusion du Centre Eaton et du Complexe Les Ailes au centre-ville, le centre de distribution d'Amazon, dans la région d'Ottawa, et celui d'IKEA, à Beauharnois. « Celui-là est très spécial, glisse John Broccolini. La charpente est supportée par les étagères, ce qui donne une hauteur de 115 pieds comparativement à une moyenne autour de 40 pieds [dans le monde des entrepôts]. »
Que ce soit avec ses gratte-ciel de condos et bureaux ou ses centres de distribution gigantesques, Broccolini redessine le paysage de la région montréalaise.
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