Régime accéléré pour le second centre d’Amazon à Ottawa

9 septembre 2020

Par Marie Gagnon

Maquette du projet - Crédit : Broccolini

Malgré la pandémie, la construction du deuxième centre de distribution d’Amazon à Ottawa va bon train. L’imposant chantier, qui s’est amorcé le 8 juin dernier sous la direction de Broccolini et doit prendre fin en aout 2021, est en effet réalisé en mode accéléré afin de répondre aux impératifs économiques du géant du commerce électronique.

Début aout, les fondations étaient déjà avancées à 50 % et l’on se préparait à commencer la structure d’acier. Il faut dire que Broccolini n’en est pas à ses premières armes avec Amazon. Le promoteur-constructeur est également derrière le premier centre de traitement des commandes d’Amazon à Ottawa, livré en 2019. « On a bâti une relation de confiance avec Amazon, avec qui on partage les mêmes valeurs en termes de qualité et de service, mentionne son directeur Construction, Mario Garippo. Ce nouveau partenariat montre qu’ils sont satisfaits de notre travail. »

Il précise que ce futur centre, dont la valeur avoisine les 500 millions de dollars, est réalisé à partir des spécifications du détaillant, tout comme le précédent. « On a des paramètres à suivre, mais on contrôle le design », dit-il. Le projet, qui totalisera 2,8 millions de pieds carrés (pi2) répartis sur cinq niveaux, sera ainsi composé d’un volume principal, qui accueillera des systèmes robotisés, et d’un volume secondaire abritant un secteur administratif de 40 000 pi2.

Aperçu du chantier - Crédit : Broccolini

Son architecture se distinguera également par un jeu d’avancées et de retraits, qui en modulera les façades. Quant à l’enveloppe, elle sera constituée à 90 % de panneaux sandwich isolés en béton préfabriqué, le reste devant se composer de vitrages et de panneaux d’aluminium bleus. Toutefois, pour satisfaire aux exigences de la Ville, les concepteurs de GKC architectes ont dû remanier quelque peu leur design, notamment en jouant sur les couleurs et la texture du béton, signale Mario Garippo.

Le gestionnaire indique du même souffle que le bâtiment s’appuiera sur une fondation conventionnelle en béton coulé. Cependant, en raison des importantes charges à distribuer – l’immeuble atteindra une hauteur de 100 pieds (pi) –, la fondation reposera sur un empattement large de 20 pi et haut de 6 pi. « Le centre sera érigé au moyen d’une structure d’acier et de dalles composites pour une déflexion minimale », souligne-t-il.

Mis à part les bureaux situés au rez-de-chaussée, le nouveau centre offrira à tous les niveaux quelque 40 000 pi2 d’espaces destinés aux employés, comme des toilettes et des aires de repos. De plus, à chaque niveau seront installés, par les équipes d’Amazon, près de 1 200 robots pour conditionner les colis et les acheminer au premier plancher, où ils seront envoyés par convoyeur jusqu’au secteur de l’expédition, qui compte 52 quais.

Par ailleurs, même si aucune certification environnementale n’est visée, le projet n’en sera pas moins durable. « C’est une volonté du client, note Mario Garippo. Le projet suit les grandes lignes de LEED, comme le recyclage des rebuts de construction, l’utilisation de peintures et de produits de finition sans COV, des appareils de plomberie à faible débit, une toiture blanche. Des unités à haute efficacité sont également prévues au toit. »

Il mentionne en terminant que le principal défi associé au projet réside dans sa mise en œuvre. « Notre plus grande contrainte, c’est le temps, fait-il valoir. On doit réaliser la plupart des activités de construction dans les six premiers mois, soit autour de 220 millions de dollars de travaux. C’est énorme. Juste le mois dernier, on a facturé pour 28 millions. Et on avance conformément à notre échéancier. »